Critique d'art de l'artiste peintre LaRoche

Photo ci-dessous

Visite de l'atelier du grand Jean-Paul Riopelle, sur la photo

de gauche à droite Huguette Vachon (conjointe de JP Riopelle, Andrée LaRoche et Viviane Gruais

Critique d'art de la peintre Andrée LaRoche écrite pas Viviane Gruais

 

L'artiste peintre Andrée LaRoche ouvre un dialogue singulier avec la Nature en empruntant le courant artistique de la famille des automatistes qui renoue l'expression pure du ressenti en lien avec une réalité plus subtile. Les influences plastiques de l'artiste peintre prennent racine dans le travail de maîtres tels que Borduas, Riopelle et Marcelle Ferron.

 

Dans ce travail, la clarté et la couleur font ressortir l'essentiel des formes dans leur contraste, réintroduit en permanence par des couches séquentielles de teintes dont la fluidité des volumes impose un geste rythmique et vaste, propre à Andrée.

 

Les techniques de l'artiste peintre

 

L'artiste peintre  structure son travail au couteau. Elle peint de grandes perspectives ouvertes non figuratives qui, pour la plupart, sont des traces-souvenirs. Le paysage est l'essence même de la recherche. Par cette sensibilité des lieux d'exploration, Andrée nous invite à percevoir ce qui est au delà du visible tout en restant concentrée sur les formes et couleurs du paysage. Tout en nuance, les couleurs prennent naissance dans leur opposé, une juxtaposition des teintes donnent l'élan, les lignes affirment le caractère des volumes, vastes par endroit, concentrées par d'autres; cet élan rythmique annonce une symphonie de formes et de couleurs par des aplats à la spatule.

 

Parfois, une évidence, un signe, une résonance avec l'image perçue, tracé volontaire d'un arbre, d'une branche, invite le regard à outrepasser cette équivalence visuelle pour nous transporter dans le ressenti. Ce rythme si singulier à Andrée LaRoche est ponctué par les saisons, par la variation de la lumière qui sonde la mémoire intuitive revisitée lors de promenades dans la nature. Dans cette exploration, l'essentiel de la recherche s'apparente au règne végétal, mais pas seulement, car relier les verticales du paysage avec le ciel, amène ces espaces ouverts à une composition dans une sorte d'illusion d'optique dont chaque couleur choisie a une signification symbolique avec la nature.

 

Dans cette architecture paysagère, la métamorphose est imprévisible et merveilleuse, chaque oeuvre est traversée par des ciels immenses. L'artiste, qui vit au Canada compose des variations sur les mêmes thèmes avec authenticité et une émotion hors du commun.

 

Comme disait Jean-Paul Riopelle: « Quand on se met devant une toile vierge pour peindre, on renie toutes les toiles qu'on a faites avant. Sinon, à quoi bon? »

 

Conclusion

 

Le travail spontané et généreux d'Andrée par son langage et ses couleurs, donne le ton à cette citation. Nulle répétition dans la recherche, son travail combine l'équilibre des forces célestes et végétales, des nuages, des ciels, du mouvement dans les feuillages, de la lumière, toutes ces composantes amplifient le ressenti comme des poèmes visuels et des invitations à aller au-delà du visible.